![]() On m’a dit, « le sujet ne peut pas intéresser en France…en plus avec le contexte des attentats, présenter les musulmans comme des victimes…c’est pas très vendeur… ». Mais d’autres ont avancé des arguments étonnants. Certains ont fourni des raisons concevables comme la présence d’un correspondant déjà sur place ou le fait qu’ils préparaient déjà des sujets « Etats-Unis ». ![]() Oui aucun média ou boites de production n’en a voulu. Justement en France, votre documentaire n’y a pas trouvé preneur. Aux Etats-Unis, ils affirment totalement leurs idées contrairement à la France. Il est très engagé dans ses Snapchat pour dénoncer l’islamophobie…Très symptomatique d’une jeunesse qui ne rase pas les murs.ĭ’ailleurs, chez les jeunes, on sent bien qu’il n’y a pas de dualité identitaire. J’ai pris contact avec des jeunes Américains dont le comédien Abdallah Jasim, également ingénieur en chimie. Puis je décide de partir aux Etats-Unis pour tourner. On m’a dit non et j’ai fini par « ré-angler » (changer l’approche du sujet, ndlr) me disant que ça intéresserait forcément. ![]() A l’origine, je voulais montrer comment les nouvelles générations usent d’Internet pour changer les choses. Quel rôle la jeunesse américaine musulmane joue aujourd’hui ?Ĭ’’est vrai. Je porte un keffieh et un jour dans le métro, j’ai eu le droit à des remarques marmonnées dans la barbe… En France, on a du mal à parler « d’islamophobie » et encore moins en contexte d’attentats comme lors du Bataclan. On a les catholiques, les latinos…Chez les Américains, cette approche communautaire est normale. L’islamophobie aux USA et en France sont-elles comparables ?Īux Etats-Unis, les communautés sont structurées. Les discours politiques jouent sur la peur de l’autre. Il y a une forme d’effet miroir.Īvec la campagne électorale, les langues se délient…Ĭ’est le cas pour chaque période d’élection. J’ai voulu comprendre pourquoi chaque attentat en Europe avait des répercussions aux Etats-Unis. Jamais l’islamophobie n’a été aussi forte aux Etats-Unis que depuis le 11-septembre. Je suis tombée sur des articles relatant des faits de musulmans agressés, de mosquées saccagées. Quel a été l’élément déclencheur de votre démarche ?Įn tant que journaliste, je suivais de loin les Etats-Unis. Vous avez réalisé un mini-documentaire consacré à la montée de l’islamophobie aux Etats-Unis. Un sujet qu’aucun média français n’a souhaité prendre. Avec une idée en tête, raconter la montée de l’islamophobie dans ce pays en campagne électorale. Animée par une certaine idée du journalisme, Loubna Anaki s’est envolée pour les Etats-Unis. Début 2016, elle quittait son poste de journaliste dans un grand média national.
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